Le groupe « NICE LA BELLE » a été créé en 1956 par Francis Gag, Majoral du Félibrige, à la demande de Monsieur Jean MEDECIN, Maire de Nice ; et fait partie depuis le 1er janvier 2013 de l’Union Nationale des Groupes de Traditions Populaires- UNGTP.
La démarche de Francis Gag fut de constituer une troupe représentative de la cité, vivante et colorée dans le respect des coutumes et traditions locales. En 1975, Francis Gag confie la conduite de « Nice la Belle », à sa belle-fille, Francine, qui en a assuré la présidence pendant 35 ans avec toujours la même passion. Actuellement, le groupe est composé d’une soixantaine de danseurs et musiciens amateurs.
« Nice la Belle » est un «rêve» qui devint réalité le Samedi 28 Mai 1955, au restaurant de la Réserve à Nice, où l’association « l’Estocaficada » célébrait le cinquantenaire de sa fondation, sous la présidence de Jean Medecin député-maire de Nice. Pour cet événement, Francis Gag, déjà réputé grand homme de théâtre et véritable metteur en scène, avait organisé la présentation des mets avec un accompagnement de danses et de chansons. A la fin du repas, Jean Medecin n’hésitait pas à exprimer sa satisfaction et il demanda alors officiellement à Francis Gag, de fonder sous les auspices de la municipalité un groupe folklorique qui serait «l’ambassade de notre chère cité à travers le monde».
Cette décision consacrait un rêve longtemps caressé par Francis Gag ; ainsi il aimait volontiers rappeler ce souvenir du banquet de « l’Estocaficada » qui avait marqué la création de « Nice la Belle » et c’était l’occasion d’y associer la mémoire de ceux qui avaient contribué à élaborer ce groupe, et plus particulièrement son fidèle ami le poète de grand talent Louis Genari. Pour ce qui concernait les costumes portés par les membres du groupe, Francis Gag rappelait que c’est en partant des albums des peintres Trachel, Barbéri et Delattre datant du XIX siècle qu’il avait avec son vieil ami l’imagier Mossa , alors conservateur du Musée Chéret, établi avec la plus grande fidélité, les maquettes des pêcheurs, poissonnières, paysans, bourgeois, bergers et bergères, de la Brigue. Le répertoire de chansons d’autrefois, les rondes de Mai, les danses de l’arrière pays, furent retrouvées au prix de patientes recherches et dans ce travail de reconstitution ardu, difficile et délicat tout à la fois, Francis Gag tenait à souligner la part prise par deux personnalités, qui s’y donnèrent généreusement : Emile Delpierre, compositeur et chef d’orchestre, qui assurait la direction musicale du groupe, et le maître de ballet de l’opéra de Nice, Paul Durozoi, qui se chargea de la danse.
Le groupe folklorique de Nice La Belle en parade lors de la Bataille de fleurs de Nice
Ainsi, le Samedi 14 Juillet 1956, soit quatorze mois après le banquet de « l’Estocaficada », le groupe folklorique était crée avec le concours du Comité des Fêtes de la ville de Nice. Lors du premier Festival International du Folklore de la ville de Nice, « Nice la Belle » forte déjà de quarante membres descendait l’avenue de la Victoire, se produisit sur le podium du Théâtre de Verdure de Nice et fut applaudie chaleureusement par le public niçois.
Selon les propres termes de Jean Medecin, « la ville de Nice possédait un groupe digne d’elle »; c’est ainsi que l’ambassadrice du Pays Niçois partit à la conquête du succès à travers les villes et villages de France et de notre région, puis continua sa ronde à travers le monde entier.