Une langue, une culture, une histoire
Le niçois (nissart/niçard en niçois) est le nom donné à l’occitan parlé à Nice et dans quelques communes avoisinantes de l’ancien comté de Nice.
Par extension, ce mot peut aussi désigner l’ensemble des dialectes occitans utilisés dans les Alpes-Maritimes : le provençal maritime à l’ouest, le niçois à proprement parler à Nice et les environs adjacents, le provençal alpin (appelé également gavot ou vivaro-alpin) dans le nord (haut-pays) et le parler mentonasque à l’est (qui constitue la transition vers le ligure).
Origine
Les peuplades ligures qui occupaient le territoire actuel du comté de Nice avant l’arrivée des Phocéens parlaient un langage d’origine indo-européenne. Les Grecs qui s’installèrent n’eurent vraisemblablement que peu d’influence sur ce langage en raison du fait qu’ils ne se mêlaient pas à la population locale habitant l’intérieur des terres, et occupaient uniquement l’actuelle colline du Château de Nice. C’est l’arrivée des Romains qui modifia le langage des autochtones. Celui-ci se mélangea peu à peu au latin ce qui fut à l’origine de l’occitan en général et du dialecte niçois en particulier. Pour l’intellectuel niçois Pierre Isnard, qui fut membre de l’Acadèmia Nissarda, le niçois était donc au départ très proche des autres langues romanes, y compris de l’ancêtre de la langue d’oïl. Ainsi, le texte des Serments de Strasbourg datant du IXe siècle et qui constitue l’une des premières traces écrites de ce qui sera à l’origine de la langue d’oïl puis du français, montre encore une grande proximité avec le niçois. Pour Pierre Isnard, cette proximité est plus forte avec le niçois qu’avec le français moderne.
Quelques ouvrages sur le Nissart: