L’Histoire du Carnaval
L’origine du mot Carnaval remonte au Moyen Âge et provient sans doute des termes « carne levare » signifiant « lève la chair ». A Nice, la première mention retrouvée du Carnaval remonte à 1294, lorsque Charles d’Anjou, Comte de Provence, évoque son passage dans la cité pour « les jours joyeux de Carnaval ». En 1873, le niçois Andriot Saetone prit l’initiative de fonder le « Comité des fêtes » qui, sous le patronage de la municipalité, fût chargé d’organiser et donner de l’ampleur aux festivités. Des cortèges de chars, les imagiers ou illustrateurs, des tribunes payantes, une mise en scène structurée… firent leur apparition. Ainsi le 23 février 1873, Carnaval 1er entre dans la ville. Le carnaval moderne était né, auquel Alexis Mossa et son fils Gustave Adolphe apportèrent, jusqu’en 1971, un étonnant particularisme, actualité, grotesque et fabuleux, réalisant les maquettes des chars les plus spectaculaires qui aient défilé à Nice. Trois ans après sont créées les Batailles de Fleurs. A l’origine, simples échanges de fleurs, elles sont devenues le versant poétique et élégant du Carnaval et la vitrine d’une production locale. Un spectacle unique au monde. Le 14 février 1882, Sa Majesté « Triboulet » fit une entrée triomphale dans la cité : le modeste pantin de paille et de chiffons, jusque-là spectateur immobile sur la place de la préfecture, participait pour la première fois au cortège, trônant sur le « Char Royal ». Les cortèges se déroulaient au cœur de la ville selon une dizaine de parcours différents et sitôt les animations terminées, la fête se prolongeait dans les quartiers; de petits chars crées pour l’occasion devenaient les symboles des festivités plus localisées encore. La première affiche du Carnaval date de 1889. Les premières et secondes guerres mondiales ont empêché Carnaval de régner durant plusieurs années. En 1991, Carnaval devait être « Roi des fous », mais la Guerre du Golfe l’oblige à renoncer également. Depuis 2005, le thème des Batailles de fleurs s’accorde avec celui des corsi. Les arts de rue sont la marque de fabrique du Carnaval nouveau. 50 troupes d’artistes locaux, nationaux et internationaux impulsent rythme et couleurs à chaque Corso carnavalesque et Bataille de Fleurs. La BAT – Brigade d’Agitateurs de Tribune – créée pour la manifestation est une troupe de 60 danseurs, acrobates, circassiens, en charge de l’animation des cortèges, pour l’édition 2020 la BAT et devenue les FALABAC.
L’édition du Carnaval 2020 en images: